Trois fils de coton, symboliquement terminés en anneau, s’enroulent autour de pivots qui rejoignent deux moitiés de fossiles d’ammonites, par analogie formelle évidente avec le yo-yo.
Ce jeu d’adresse, porte en son mécanisme même sa symbolique, un mouvement de détachement et de retour sur soi-même.
Au nombre de trois, ces yo-yo marqués par le processus de fossilisation incarnent pour Céline Cléron les Parques romaines, divinités du Destin. Ces trois sœurs mesurent selon leur bon vouloir la vie des hommes : l’une préside à la naissance en filant, la seconde au mariage en enroulant, enfin la troisième à la mort… en coupant le fil. Intimement nouées, les étapes de l’existence cultivent le mythe de l’Eternel retour.
Danielle Orhan, extrait du catalogue
La dénature, mai 2011